vendredi 6 avril 2012

Japon 365 us et coutumes - David Michaud


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2. CHUT !

La discrétion est partout de mise au Japon. Dans les transports, on ne parle pas ou peu. Et dans les lieux censés être conviviaux, comme des restaurants, on n’entend guère le bruit des conversations, excepté lorsque les clients sont sous l’emprise de l’alcool. Un véritable contraste avec le vacarme ambiant des quartiers commerçants.

6. PEUT-ETRE BIEN QUE NON

Les Japonais emploient très rarement le mot iie – un « non » ferme et définitif-, considéré comme malpoli. Ce « non » ne sera généralement utilisé que pour jouer de la fausse modestie, par convenance, suite à un compliment.

7. SAVOIR DIRE NON …

Décliner une invitation ou répondre par la négative se fait sans recours au « non » direct (iie). On dira : « Mazukashii » (« C’est difficile ») ou « Sumimasen » (« Désolé »). Si l’on vous propose de vous resservir à table, un « Kekkodesu » (« C’est parfait ») contentera votre hôte sans le vexer.

13. CACHEZ CE RIRE

Quand une femme rit en présence d’autres personnes, il est de bon ton qu’elle cache sa bouche avec la main.

28. ET SI L’ON RATE LE DERNIER TRAIN ?

Le recours au taxi est assez coutumier, surtout dans les grandes agglomérations. Le soir, les trains ne circulant pas très tard, il n’est pas rare de rater le dernier, et l’on n’a d’autre choix que de prendre un taxi ou de se résigner à passer la nuit dans un endroit peu cher tel qu’un capsule-hôtel : les chambres sont de petites cabines empilées les unes sur les autres.

31. CHIFFRE TABOU…

Il convient d’éviter le chiffre « quatre » ; son expression japonaise shi veut également dire « mort ».

32…CADEAU TABOU

On évitera d’offrir quatre cadeaux en même temps à une personne. Et si offrir des gâteaux ou des denrées alimentaires est très classique au Japon, il convient de veiller  à ce que ces gourmandises ne soient pas séparées en quatre parts. Cela pourrait être ressenti comme un souhait de voir mourir celui ou ceux à qui l’on destine ce cadeau.

34. AVIONS PORTE-BONHEUR

Lorsqu’ils voient un avion passer dans le ciel, les petits Japonais claquent deux fois des mains en joignant leurs index et leurs majeurs, comme pour faire une photo de l’appareil. Ils font alors un vœu (toujours le même), qui deviendra réalité le jour où ils auront « pris en photo » leur centième avion.

62. PREVENIR VAUT MIEUX QUE GUERIR

Pour forcer le passage ou obtenir une place assise dans la foule, il suffit de faire signe de la main, doigts serrés, pour indiquer que l’on souhaite aller tout droit, en disant : « Sumimasen » (« Excusez-moi »). Après seulement on est en droit de bousculer les gens, l’important étant d’avoir averti et de s’être excusé par avance.

68. LES YEUX BAISSES

Dévisager quelqu’un avec insistance est assez mal perçu. C’est pourquoi, dans les transports en commun, les Japonais ont tendance à toujours baisser les yeux ou à concentrer leur attention sur un livre ou sur leur téléphone.

 72. PAS DE PANIQUE !

Quand un pickpocket ou une personne susceptible de voler est repérée dans un grand magasin, plutôt que de faire un message d’annonce risquant d’inquiéter la clientèle, la musique de la Panthère Rose sera diffusée par les haut-parleurs.

75. FUMER OU MARCHER

Le fait de fumer en marchant, pratique qui se traduit par l’expression aruki tabako, est interdit dans de nombreux quartiers de Tokyo. Partout ailleurs, cette habitude est assez mal perçue et jugée comme relevant de l’impolitesse et le non-respect d’autrui.

77. VILAIN DEFAUT

La galanterie comme on la conçoit en Occident est loin de faire partie des mœurs nippones. La plupart des hommes passent devant les femmes au lieu de leur céder le passage, et se réfèrent encore à l’image archaïque selon laquelle l’époux constitue le pilier de la famille se sacrifiant au travail. L’épouse, quant à elle, n’a pour rôle que de veiller au bien-être de son mari.

95. JOLIS ORIGAMIS

Tous les enfants apprennent à faire des origamis (pliages). Le plus connu est celui de la grue, oiseau dont la représentation en papier est symbole de paix et de guérison. Quand un camarade est gravement malade, les élèves lui confectionnent des grues en nombre ; la légende dit que si l’on fait mille grues, la maladie disparaîtra.

111. PARADOXE DES MOUCHOIRS

À chaque coin de rue sont distribués des mouchoirs en papier ornés de messages publicitaires, alors qu’il n’est pas de bon ton de se moucher en public ! Les Japonais préfèrent renifler pendant des heures, plutôt que de sembler grossiers en utilisant l’un de ces mouchoirs.

120. DE BON AUGURE

Hatsuyume est le premier rêve de l’année. Ainsi, le soir du 1er  janvier, les Japonais se couchent en espérant faire un rêve porte-bonheur. Pour qu’il soit de bonne augure, celui-ci doit comporter parmi les meilleurs présages, par ordre de préférence, le mont Fuji, un faucon et des aubergines.

161. LA MORT N’EN SAURA RIEN

Quand un corbillard passe à côté de soi, on a pour principe de se cacher les pouces. Ces derniers représentant les parents, on dit que ne pas respecter cette coutume risquerait de leur porter malheur. Certains font de même lorsqu’ils passent à côté d’un cimetière.

295. DELICATS SHIKII

Il est vivement conseillé de ne pas marcher sur le shikii, la rainure au sol servant de rail pour les fusama (portes coulissantes en bois et en papier de riz) qui séparent les pièces. Le faire serait considéré comme un manque de respect pour la maison et les ancêtres qui y habitent.

[…]


Extrait du livre : « Japon 365 us et coutumes » de David Michaud, éd. du Chêne.


La biographie de l’auteur contenue dans le livre précise : «  David Michaud est photographe et journaliste au Japon, où il vit depuis plusieurs années. Il réalise de nombreux sujets photographiques avant de se focaliser, en 2002, sur le Pays du Soleil Levant.  Il créé alors le site Internet www.lejapon.fr, devenu une référence sur le pays […] ». Avis aux amateurs…

J’ai trouvé le contenu de cet ouvrage fascinant et magnifiquement illustré. Je n’ai pas pu résister à l’envie de le partager avec vous… Il est formé de 365  petits chapitres à l’image de ceux que je vous ai présentés dans cet extrait. On y apprend énormément de choses liées au quotidien des Japonais, à leurs coutumes. J’y ai découvert une société très hiérarchisée, codifiée, avec des valeurs parfois très éloignées du monde occidental. Si vous envisagez un voyage au Japon (ou si cette culture vous intéresse), vous devez absolument lire ce livre pour éviter de commettre, sans le vouloir, des impairs vraiment très irrespectueux à leurs yeux…

Un amical salut aux internautes Japonais ou d’origine japonaise !

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